21 août 2011

La Draft 2011 dans un coin de la tête (part.V)

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---Il ne fait pas bon vivre à Cleveland. La ville porte encore les sinistres marques du passage de la crise des subprimes et l'équipe des Cavaliers ressemble à un amas désordonné de joueurs que l'océan aurait rejeté au même endroit depuis que LeBron James est parti. Habitants comme supporters pourraient marcher dans les rues de la ville avec un t-shirt marqué "Armageddon was yesterday, today we have un serious problem".

---Mais avoir le premier et le quatrième choix de la draft est un bon début quand on a les semelles qui dérapent sur des ruines noircies et un mince film de cendres froides. Pour le premier choix, aucun souci, les Cavs ont fait les choses correctement. Kyrie Irving est de la veine des vrais meneurs et de ceux pour qui on peut considérer que la question du poste 1 est définitivement réglée. Le Dukie d'un soir n'est pas un phénomène athlétique et de vitesse comme l'est un John Wall, précédent numéro un de draft, mais son jeu n'a pas de courants d'air, ni de véritables faiblesses, contrairement à pas mal de ses futurs rivaux en NBA. J'en viendrais presque à penser qu'il ferait un starter confortable même s'il ne progressait plus à partir d'aujourd'hui. Personne ne lui a interdit de progresser néanmoins. Je pourrais mettre un billet sur la table que d'ici un an ou deux, les débats afflueront pour déterminer si il vaut mieux avoir dans son équipe un meneur sans faille comme Irving ou une dynamite sur pattes comme Wall, Derrick Rose ou Russell Westbrook.

---Non, c'est après que ça a déraillé. N'importe qui serait content d'avoir Tristan Thompson dans son équipe mais craquer un quatrième choix de draft pour un role player comme lui ressemble au genre de transactions bancales réalisées pour blanchir de l'argent sale. Ou à une arnaque réalisée par Old Blue Howard et White Folks dont la franchise serait le pigeon. Et puis, quitte à prendre un role player, autant prendre les meilleurs du lot. Dans un registre identique, Bismack Biyombo aurait été une meilleure recrue. Il est plus grand, plus long, plus costaud, aussi énergique et pas vraiment moins bon attaquant que Thompson.

---Mais la meilleure option était sans conteste Jonas Valanciunas. Je ne suis pas encore prêt à mordre dans la toute fraîche et prématurée hype qui a grandit autour du pivot lituanien mais il aurait au minimum fait un role player de plus grande qualité et de plus grand impact que Tristan Thompson. Rien que le fait que ce soit un vrai pivot aurait dû leur faire oublier toutes les autres fiches de joueurs qu'ils avaient dans les mains. Ces imbéciles de Cavs auraient régler la question de leur poste de meneur et de pivot -les plus importants et difficiles à trouver- d'un seul coup et aurait pu par la suite se prendre un peu moins la tête pour remplir les autres postes. Surtout, ils auraient pu se concentrer sur le talent et le potentiel de superstar lors de la prochaine draft sans trop être préoccupé par les profils.

---Je jette un rapide coup d’œil aux meilleurs joueurs susceptibles de se présenter à la plantureuse draft 2012, il y a comme on pouvait s'en douter une majorité d'ailiers forts, de small forwards et de shooting guards. Rien ne m'attache particulièrement à cette franchise de Cleveland mais je suis presque agacé de voir à quel point leur avenir aurait pu avoir de la gueule si elle avait sélectionné Valanciunas en attendant l'arrivée d'autres super prospects dans les saisons à venir. Même avec un Valanciunas peinant à concrétiser les attentes et devant se limiter à un rôle de l'ombre de défenseur, energizer et simple finisseur près du panier en attaque à la Tyson Chandler, l'écurie de l'Ohio aurait eu toutes les raisons de croire en son futur. Suffit de rajouter à ce solide pivot de devoir et au meneur drafté en première position cette année qu'on compare parfois à Chris Paul, quelques uns des meilleurs prospects de la draft 2012 comme Jared Sullinger ou Harrison Barnes pour se dire qu'il n'y aurait plus grand chose de décisif à faire de plus pour monter une équipe compétitive et sévèrement prometteuse. Les Cavs auraient vraiment eu une chouette ossature pour commencer une belle histoire.

---Certains ont avancé qu'ils ne voulaient pas drafter un joueur qui ne se serait pointer dans leurs vestiaires que dans un an. Pourtant, si il y a bien une équipe qui peut se permettre d'attendre, c'est bien Cleveland. Avec son effectif sillonné de joueurs appartenant à une autre ère que LeBron James a laissé sur place en partant, de pièces détachées entreposées là à contre-coeur et de jeunes pousses dont les frêles épaules sont censées supporter l'avenir de la franchise, les victoires ou les défaites immédiates ne devraient pas figurer en tête de liste de ses préoccupations.

---Je pourrais trouver encore une demi douzaine de raisons pour critiquer la décision des Cavaliers de sélectionner Tristan Thompson. Et c'est peut-être pour ça qu'il faut s'en méfier. Comme si on avait filer un tuyau aux gars de l'Ohio. Le genre de tuyau qui risque de nous faire ravaler nos paroles un jour ou l'autre. Je n'en sais rien mais ils nous font peut-être un coup à la Oklahoma City en draftant un role player qui se révèlera être bien plus que ça. Comme Thompson, Russell Westbrook a été sélectionné en quatrième position, beaucoup trop haut par rapport au prospect qui venait de boucler sa deuxième année à UCLA en tournant 12,7 points de moyenne.

---L'arrière monté sur ressort n'était alors que la troisième roue de son équipe universitaire derrière le freshman Kevin Love et le meneur Darren Collison. Pour dire vrai, il était avant tout une machine à highlights qui en mettait plein la vue par ses qualités athlétiques et de défenseur mais à côté de ça, il n'était qu'un simple caporal, positionné en arrière malgré une lacune au shoot et un corps de meneur. Comme tous les gamins super athlétiques et pas trop siphonnés, il avait du potentiel mais on pouvait difficilement prédire qu'il allait un jour enfiler plus de vingt pions par soir en NBA. Le Thunder oui, manifestement. Je ne pense pas que cette fable se répète avec Tristan Thompson mais les quelques similitudes que son cas entretient avec celui du téméraire lieutenant de Kevin Durant à Oklahoma City m'empêchent d'aplatir cette éventualité du plat de la main, quand bien même elle s'est fichée dans mon crâne contre mon gré.

---Toronto a profité de l'aubaine pour saisir Valanciunas au vol et la franchise canadienne est actuellement porter aux nues comme un quidam à qui aurait échoué le trône d'un quelconque royaume. Sauf que la machine s'emballe un peu vite à mon goût. Valanciunas est pétri de qualités mais son registre est beaucoup plus limité que ne le laissent supposer ses grosses stats réalisées lors du championnat du monde des moins de 19 ans et ses très bons chiffres lors des matchs de préparation à l'Euro avec la sélection senior, largement à l'origine de cette hype. Ça serait en effet une erreur de le considérer comme une attaquant hors-pair, la plupart de ses points viennent de son excellent sens du jeu sans le ballon, de sa furieuse activité et de bon travail de ses coéquipiers pour le trouver. Au contraire, très peu viennent d'actions de un-contre-un où il se créé son opportunité de tir tout seul, sans l'aide de personne.

---Ce n'est pas un mal à mon avis, le jeune intérieur est obligé de bosser dur pour se trouver des paniers faciles, ne prends que rarement des mauvais shoots et affiche du coup un pourcentage de réussite à faire rougir de plaisir les esthètes du basket. Mais ceux qui pensent qu'il suffit de lui envoyer la gonfle poste bas pour voir deux points tomber illico dans la tirelire malgré un défenseur sur le dos se trompent lourdement. De la même manière, il ne faut pas penser que le pivot, aussi talentueux et productif est-il au plus haut niveau européen, est un produit fini. Il doit encore ajouter à sa carte pas mal de kilos et d'expérience pour devenir un pivot titulaire indiscutable en NBA. Sous cet angle, ce n'est pas si mal de le voir passer encore une année sur le Vieux continent. Mais ça, Cleveland n'a pas voulu le voir.

---Je me demande si cette chance de recruter Valanciunas ne va pas replacer la carrière d'Andrea Bargnani sur de meilleurs rails. Lorsque son futur coéquipier lituanien le rejoindra sur les planches canadiennes, il pourra retrouver le poste de power forward pour lequel son avantage de taille sera quasiment systématique tandis que l'activité du jeune pivot, associée à l'abattage de l'athlétique et défensif Ed Davis en sortie de banc, pourrait rendre moins saillants son manque d’intérêt pour la défense et le rebond. Si le sort veut bien laisser tomber encore un peu de chance sur l'Ontario, Valanciunas et Davis seront suffisamment performants dans ces secteurs ingrats pour que l'Italien n'ait pas trop à se faire enguirlander pour ne pas y mettre assez souvent les pieds.

---A terme, il se pourrait que tout le monde ait la pèche fendue d'un joli sourire. Parce qu'aussi critiquable qu'est Bargnani sur plusieurs domaines, il reste un scoreur et un shooteur de 2,13 m difficile à arrêter. Et ça, c'est un sérieux atout pour une franchise. Toronto ne fera pas des bonds au classement cette année mais ce n'est pas si mal. Pendant que leur bilan saisonnier tentera péniblement d'accrocher quelques rares victoires supplémentaires, les jeunes Raptors comme DeMar DeRozan et Ed Davis continueront leur progression dans la quiétude canadienne, suivit à distance par Valanciunas de l'autre côté de l'Atlantique. Et après la fin de saison, l'effectif raptor se verra gratifier d'un nouveau gros talent gracieusement apporté par les défaites et la draft 2012, laquelle s'annonce bien juteuse. Après ça et un cinq majeur bien pourvu, le manque de talent et de complémentarité ne seront plus une excuse.

---Alors que les Raptors ont utilisé cette draft 2011 pour ajouter une pièce de plus à leur projet d'avenir, les Bucks s'en sont servis pour se purger d'une partie de leurs erreurs passées. Le recrutement opéré lors de l'intersaison 2010 les a fourré dans une voie de garage crasseuse et ils ont dû faire une croix sur le 10ème choix de draft ci-présent pour essayer d'en sortir. Cet été-là, la franchise du Wisconsin était en quête de talent offensif après avoir été à un cheveu d'éliminer les Hawks d'Atlanta en Playoffs et avait proposé un contrat bien rembourré à Drew Gooden et à Corey Maggette, deux attaquants reconnus mais peu adepte du don de soi et de la circulation de balle. A côté de ça et sans qu'on comprenne trop pourquoi, elle a offert une belle prolongation de contrat à John Salmons, quand bien même celui-ci occupe le même registre offensif que Maggette et se montre aussi déroutant que les paroles d'un toxico.

---A mon avis, cet attirail a complètement bouffé le Milwaukee qui avait juste auparavant sévèrement accroché les chairs de la formation géorgienne à coup de défense rugueuse, de sueur et d'un savant partage des tâches. Les habitudes fainéantes et individualistes devenues trop courantes ont gangrénés cet état d'esprit guerrier mais encore fragile en même temps que les blessures frappaient à la porte. D'une bouillie de basket dur au mal et tranchante sur ses arrêtes mal découpées lancée dans la même direction, on est passé à une bouillie de basket léthargique et désolidarisée. Celle-ci faisait mal au cœur.

---Placée de fait devant ses erreurs et l'étendue des dégâts, la franchise wisconsinite s'est résolue à mettre au clou son dixième pick pour pouvoir troquer deux des types qui posaient problème contre un seul, Stephen Jackson. L'ancien Bobcat est lui aussi un croqueur peu enclin à transpirer et à lâcher la balle mais en avoir qu'un comme ça au lieu de deux, Maggette et Salmons en l'occurence (je suis un peu dur envers Salmons néanmoins) reste plus facile à digérer pour un collectif. Et Jackson coûte autant de dollars que le seul Maggette et affichera a priori un rendement un peu plus fourni. Milwaukee a tourné le dos à l'addition d'un jeune talent normalement plutôt intéressant mais c'était manifestement le prix à payer pour éponger une partie de ses erreurs passées. Une partie seulement car Stephen Jackson n'est pas une solution à moyen terme et Drew Gooden avec son contrat long comme le bras de Biyombo est toujours là, bien au chaud dans les comptes de la franchise.

---La route de la rédemption va être encore longue pour les Buckies. En consolation, ils ont eu le 19ème pick de Charlotte et ont drafté le jeune combo forward Tobias Harris avec qui ils ont plus à gagner qu'à perdre. Mais bien sûr, ce n'est pas lui qui va changer le sort de la franchise au cerf. C'est quand même une bonne pioche et Milwaukee pourra peut-être se féliciter de cette draft 2011 sacrifiée si le succès est présent au bout du tunnel. A condition de poursuivre le ménage et éviter de nouvelles gaffes.

---Facile à dire. En ce moment, les Bucks doivent regarder les Spurs de San Antonio en bavant d'envie tant ces cochons semblent toujours avoir un coup d'avance en matière de recrutement. Les vieillissants joueurs qui ont porté cette équipe au sommet pendant près d'une décennie n'ont pas encore tombé le rideau qu'ils arrivent déjà à placer des solides pions pour l'avenir. Kawhi Leonard cette année et DeJuan Blair il y a deux ans, tous les deux ont été drafté par la franchise à l'éperon et selon le concept de la draft, des joueurs aussi cotés n'auraient jamais dû atterrir dans les mains d'une équipe qui accuse autant de victoires à son compteur. C'est comme si ces vieux loups texans étaient passés maître dans l'art de resquiller dans les files d'attentes pour la foire aux prospects. Kawhi Leonard était en effet attendu par certains dans le top 10 à cause de l'excellent joueur de complément qu'il est actuellement et du potentiel à la Gerald Wallace qui se profile dans son horizon. Certes, George Hill contre qui San Antonio a récupéré le 15ème pick d'Indiana et sélectionné Leonard n'est pas une breloque en toc oubliée dans un tiroir que la franchise de Tim Duncan a pu abandonner sans ciller. Mais lui-même est un coup réalisé par les Texans; il n'avait presque rien coûté, à peine un pauvre 26ème choix de draft en 2008. Sorti d'une petite fac inconnue, personne n'attendait de lui qu'il s'impose en NBA et y tienne un vrai rôle.

---Je couvre San Antonio de bonnes paroles pour avoir enfiler leur maillot à Kawhi Leonard mais il ne faut pas s'emballer non plus, ce n'est pas lui qui sauvera les Spurs Grande Époque de leur décrépitude. Il sera tout au plus une injection d'adrénaline qui repoussera leur enterrement de quelques mois ou années. C'est le genre de joueurs qui peut avoir un bel impact sur le terrain sans être directement impliqué dans le plan de jeu grâce à son activité électrique, ses longs bras qui accrochent toutes les balles qui traînent, ses grosses qualités de défenseur et de rebondeur, et son côté ramasse-miettes en attaque. Dans le cas de San Antonio, il fera une bonne injection d'énergie et une belle rustine pour colmater les déficiences des vieux texans. Le genre de joueur qui est parfait pour eux en ce moment.

---Ça, c'est ce que les Spurs peuvent attendre de lui dès aujourd'hui. Mais il y aura peut-être un peu plus à l'embranchement d'une prochaine année. Qu'il progresse au shoot et/ou au un-contre-un dans l'attaque du panier ou autre chose, et Leonard pourra devenir un ailier bien vissé à son poste de titulaire, et pourquoi pas un petit peu plus. Il vient tout juste de fêter ses 20 ans et tout le monde fait état de son énorme éthique de travail. Prometteur, nan? De là à ce qu'il permette d'éviter la vision d'un Tony Parker laissé à l'abandon au milieu d'un tas de ruines après le déclin définitif de Duncan et Ginobili, il n'y a qu'un pas, même si ce pas n'a rien d'un trente-six fillette. Mine de rien avec Parker, Leonard, DeJuan Blair et peut-être d'autres comme Tiago Splitter, San Antonio pourrait éviter une chute brutale après l'ère glorieuse qui est en train de s'éteindre doucement.

---Ils ne crèveront jamais, ces cochons de Spurs. D'un autre côté, ce n'est pas plus mal. La seule fois où ils se sont vautrés en fond de classement, ils ont drafté Tim Duncan.

A suivre. Une dernière fois.

StillBallin


2 commentaires:

Startrak a dit…

Valanciunas, çà devrait au moins être le niveau d'un Marc Gasol à l'avenir.
Donc oui les Cavs ont fait une très grosse erreur en ne le draftant pas. Ils ont peut-être eu peur du fait qu'il ne veuille/puisse pas quitter l'Europe tout de suite mais comme tu le dis, ils ont le temps d'attendre 1 an ou 2 surtout avec le lock-out.

Décidant de faire l'impasse sur le pivot lituanien, ne pense-tu pas qu'ils auraient du drafter Vesely?
Tu vas me dire qu'ils ont récupéré Casspi qui a un profil similaire en lachant Hickson...

StillBallin a dit…

Assurément, Vesely aurait été un choix plus logique que Tristan Thompson, tout comme pas mal de joueurs draftés après lui. Mais après, Vesely en temps normal, dans une draft moins faible et moins typée «draft à role players », ne fait pas vraiment un bon quatrième choix de draft non plus. Il se destine en effet plutôt à être une troisième ou quatrième option dans son équipe. Pour l’instant, il ne peut pas se créer son propre shoot et le mis-match à son avantage qu’il propose (ses 2,11 m et ses qualités athlétiques qui se fondent dans un véritable jeu d’ailier) et un peu contrebalancé par l’existence d’un mis-match à son désavantage (avec ses 2,11 m et son gabarit fil de fer, il manque de vitesse latérale et de puissance pour défendre efficacement en un contre un sur des ailiers). J’ai un peu peur qu’il devienne au mieux le genre de joueur qui fait un titulaire tout-à-fait respectable mais qu’on n’hésitera pas à balancer dès qu’on aura l’occasion de trouver mieux à sa place.

Toujours en dehors de Valanciunas, je n’aurais pas été contre Biyombo non plus (qu’on imagine pouvoir jouer pivot) même si j’admets que ce serait osé. Je n’aurais pas trop mal vu Brandon Knight aussi pour le mettre en deux à côté de Kyrie Irving (Knight en deux, c’est un peu mon refrain de cette draft) avec qui je pense qu’il aurait pu trouver une certaine entente parce qu’avant de se blesser, Irving formait un bon duo à Duke avec un autre combo guard au style de jeu finalement assez semblable à celui de Knight, Nolan Smith. Et si ce dernier a été perturbé quand le meneur est revenu de sa blessure en fin de saison, c’est à mon avis plus parce que son retour a bouleversé le jeu de l’équipe installé depuis de nombreux mois qu’à cause d’un réel manque de complémentarité (sinon le duo n’aurait pas été aussi performant en début de saison). Par contre, prendre l’arrière de Kentucky aurait accentué le déséquilibre entre le secteur extérieur et le secteur intérieur de Cleveland et je suppose qu’avec lui la présence de Baron Davis aurait été encore plus problématique et difficile à supporter pour les Cavs (faudra bien le mettre un peu sur le terrain pour avoir la paix sociale).

Finalement, on se rend compte que le choix Valanciunas était quand même largement le moins discutable. Parce que de tous les joueurs disponibles qu’on a cité en dehors de lui, aucun ne paraît être une sélection aussi pertinente pour cette équipe que lui.